C'est parti... Attention, c'est plutôt long <!--emo&

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Endurance, tenacité, précision...
Ce sont sans doute les termes les plus appropriés pour qualifier le Centopassi.
Nous sommes arrivés à Nice le 20 vers 15h00, après avoir parcouru la route Napoléon en partie depuis notre escale à Corps. Barcelonette, le col Bayard, col St Jean, celui des Maures, le Labouret, Dignes, la superbe descente sur Castelane, puis la petite départementale directement sur Vence. Superbe route là aussi, au frais à 1000 m. le Var franchi, nous sommes montés par Colomars pour rejoindre Aspremont sur les hauteur de Nice, et notre petit hotel où la piscine toute neuve nous attendait pour nous relaxer...
Nous sommes ensuite descendu dans le four et le chaos de Nice, pour procéder aux derniers enregistrements et recupérer les RB, et des goodies encombrants. L'Hotel Boscolo accueillait l'organisation, et on devinait déjà l'atmosphère du lendemain : Ducati exotiques ici et là, récentes pour la plupart, Multi en majorité, Monster et S4R +ou- bidouillés, une MHE (rare de les voir vraiment tourner, celles-là...), qq SBK 16, 8 et 9, de vieux Supersport venus de loin pour certains (Alsace, Manche, Suisse), beaucoup de Béhémistes, en majorité sur des bi GS ultra équipés et harnachés, des Asiatiques (des SV mk1 et 2, Bandit, Fazer, 1 Pan, ), d'autres Européennes (toute la gamme Aprilia, 2 ou 3 Triumph, 1 vieille Gilera, 1 Brutale). Parmi les rares : les 4 cylindres (rares), les SBK (mal adaptés sans doute), aucune KTM ni supermot. Ambiance internationale, on cherche ses mots dans un jargon italo-franco-anglo truc... Premières rencontres devant l'hotel avec des gens venus de loin (sud-africains) pour cet exercice. Beaucoup d'hommes, des passagères, quelques motardes. Presque toute l'europe était représentée (B-I-D-F-UK-E-S-CH-ND-A), les Amériques avec Seattle et l'Argentine...
Hop, le temps de se raffraîchir à une terrasse et on remonte à Aspremont pour profiter de la piscine et du dîner à la fraiche.
Le matin du 21, après de rapides mises au points sur les motos et la bagagerie, nous descendons au Boscolo pour le briefing, laisser les sacs et prendre le départ. Nous oeuvrons dans la catégorie Iron Biker, autrement dit, touriste. 2 groupes pour cette categ. : pour chaque groupe, 1 leader + 1 assistant + 2 / 3 motards de la Police Italienne pour nous encadrer (sur des 1150RT Polizia, de vrais capris, ces gars, sur les routes de montagne. Faut le faire...). Les automobilistes français nous regarderont souvent d'un air incredule, avec ces motos Polizia sur le territoire français !... Environ 30 à 40 motos par groupe. L'autre catégorie, compétition, s'inscrit dans un rallye de régularité avec une moyenne basse (45 km/h) mais vu le terrain, c'est pas gagné d'avance, même à cette vitesse. Pointages réguliers, speedtraps, et les fameux gimakanas à l'arrivé de chaque étape, pour gagner des points ou rattrapper des erreurs de timing. Environ 60 participants pour la compet, avec départ de minute en minute. Tout le staff roule en Ducati (pointeurs, commissaires, photographes, journalistes, médecins...) ou en van Iveco, un des sponsors (ambulance, camions techniques, bus-balai).
Une fois la périphérie de Nice derrière, nous sommes montés par Levens et le tout petit col de Chateauneuf (628 m) pour rejoindre la vallée du Var. Petites routes des spéciales du MC pour la plupart, encore une fois pour moi (voir post ND Turini dans les Sportives), sauf que là c'est de jour et je peux apprécier le paysage. Les Gorges du Cians, notamment, rouges, superbes. Gros moments d'arsouille aussi... Le rythme de groupe est assez rapide, en effet : le leader doit nous amener à Bardonnecchia le soir, il ne faut donc pas traîner. Il nous emmène derrière sa Multi 1000ds rouge badgée Centopassi, et aidé par les motards de la Polizia, qui régulent aux intersection. Donc ça roule fort devant, et ça trainasse un peu derrière pour les moins aguerris. Pauses de regroupement à certaines intersections, ou aux pompes.
Vers midi on est à Beuil / Valberg pour le casse-croute. Avec Cantalou on était resté dans la tête, mais on trouve que ça roule un peu trop fort pour le terrain et on se dit qu'il va y avoir un pépin si ça continue comme ça. Et comme on veut aussi profiter du paysage, au redémarrage on part derrière. On y retrouve une italienne sur SV650, un anglais en Triumph RS qui galère un peu dans les virolos... En montant vers le col de la Cayolle (2326 m) le groupe s'est bien étiré, derrière la tête on roule détachés, désormais, les furieux devant, les lents derrière, et nous qq part au milieu. Et là, au détour d'un virage, un mec par terre... ST4 qui a dérapé sur une entrée de courbe, ce qu'on attendait vient de se produire. Le gars à le mollet brisé, mais il est ok (il sera là à la cérémonie de clôture, avec ses béquilles), on s'occupe de lui, l'ambulance du Centopassi arrive, le camion technique aussi, le leader rejoindra les lieux qq minutes plus tard avec son policier. Le groupe est définitivement disloqué pour le restant de la journée. On descend dans la bouillasse des éboulis récents sur les gorges du Bachelard vers Barcelonnette. Puis c'est les cols de Vars (2109 m) et le lunaire Izoard (2360 m), où le TDF avait passé le balais entretemps, depuis mon dernier passage en Cat fin juin lors des Grands Cols / CLF. On dépasse, croise, se fait dépasser par des compétiteurs qu'on reconnait aux numéros sur les motos. Guillestre et Briançon passés, il faut descendre par le col de Mont-Genevre (1854 m) : le Fréjus fermé, la route du col en gros travaux, c'est le bazard, pleins de feux intermittants, grosses queues de voitures, de camions, et même un embouteillage inextricable. A moto, on passe quand même, pour arriver à Oulx, sur le plateau des Gimkanas. On regarde, photos, petite collation, avant de repartir pour rejoindre l'hotel à Bardonnecchia.
Première journée finie, 321km hors jonction hotel et déjà 5 cols.
Le 22 c'est le Marathon : 432 km hors jonction et 9 cols. Ca va être chaud. Mais on a recupéré de la veille. Graissage dépoussièrage, organisation des sacs pour la journée. Le groupe s'élance vers 8h30.
On rejoint Briançon par le petit col de l'Echelle (1762 m), alternative intelligente au Mont-Genevre encombré. Radiers, caillous, graviers, tôle ondulée, ouch... Il fait froid là haut au petit matin... Mais les gens avancent, et vite. Avant Guillestre on a la petite chute de la journée, une Multi, sans gravité pour le motard et la monture, mais oulala... Tout le monde repart sur le même train. Vars dans l'autre sens, puis la Bonnette (2716 m), les cyclistes sont pas contents, normal, vu le nombre et le barouf. Mais les trajectoires sont propres pour la plupart. La descente vers St Etienne de Tinée est dure : ça tape très fort pour moi dans les mains et les poignets, la surface de la route est catastrophique. Un peu avant la montée d'Isola, une trio de compétiteurs italiens nous passent en s'arsouillant dignement dans le creux de la vallée. Quelques km + loin on les rejoint : débris sur la route, une Multi 620 orange explosée, satellisée dans un champs. Coup de frein intempestif, wheelies, déarapage, on ne saura jamais... Le gars est un peu sonné, mais la moto est morte. Oulala, sont furieux ces italiens... On s'en occupe un peu, on régule la circulation, et on repart vers la station d'Isola.
Pause déjeuner. Puis la Lombarde (2350 m). On bascule en Italie par ce col. Petite route d'altitude, étroite, des fortins un peu partout de l'époque où l'on se regardait de travers avec nos voisins. On en verra beaucoup de ces forts. La descente vers Vinadio fait mal. La 900ss est "exigeante" sur ces routes. On bifurque vers le colle di Morti (2481 m) : ça présume bien... Route pourrie, étroite, tortueuse, gravilloneuse, on monte, on monte, on monte, heureusement on ne croise personne. Ho ! Si ! Un mort ! Au bord de la route près d'une grange, un brancard, un corp sous une couverture, un gros hélico, des sauveteurs... Ce n'est pas un motard. Un randonneur, sans doute. En suivant, un autre "petit" col (Esischie, 2366), Pantani est passé par là (statue) et on redescend dans la vallée par une interminable série de lacets instables, sans parapet, et avec le précipice qui vous tend les bras tout le temps. Et les poignets qui morflent toujours sur les tressauts de la fourche au débattement réduit: c'est dur, vraiment. On a lâché notre groupe, et on joue à saute-moutons avec l'autre groupe.
Au fur et à mesure des km, les groupes s'étiolent, beaucoup décidant de rouler à leur rythme. Le plus génant étant cette inertie propre aux groupes : on perd en effet beaucoup de temps dans les nécessaires regroupements. Par contre, rester au sein du groupe permet de ne pas se perdre, et de bénéficier d'une assistance quasi-immédiate en cas de pépin.
Après une pause café pour se remettre de l'effort, on reprend par l'ascencion du Col de Sampeyre (2284 m), par une route minuscule accrochée à flanc de falaise avec des surplombs hallucinant sur un défilé profond et noir. Heureusement ils ont prévu les garde-fous, là... En haut la vue sur les vallée et massifs environnant est superbe, une des plus belles de toute l'épreuve, sans doute. C'est pas tout, mais l'heure tourne, il faut... redescendre. Cahots, poignets, aïe...
On tourne vers la France et le col d'Agnel (2744 m). La grimpette se fait dans le froid, et des bancs de nuages cotoneux qui donnent une atmosphère un peu féérique. La route est propre et dégagée, cette fois, un régal. Pareil pour la descente sur Guillestre. Retour par Briançon, et, masochisme ultime, par l'Echelle, avec le tape-cul sur Bardonecchia, plutôt que par l'intermittent Mont-Genèvre...
Ouf, on a fait le + dur du séjour (croyait-on...). Douche, repas, tombola (je gagne un bouquin Ducati) papotage avec les comparses, et dodo.
Le 23, 371 km hj et encore 8 cols...
Départ du groupe un peu avant 8 heures, par l'Echelle, on la connait bien, maintenant... On file vite à travers Briançon et les villages sur la route du Lautaret (2050 m). Puis on monte au Galibier (2645 m), avec des tas de cyclistes, certains toujours aussi ronchons, hé oui, la route se partage encore avec nous, désolés ! Pause, photos, etc. On descend sur Valloire avant de remonter au Télégraphe (un petit, avec ses 1566 m...). La descente vers St Jean de Maurienne est un peu folle : énormément d'épingles serrés, mais le bitume est royal, beaucoup de voitures, on saute-moutons tout ça en groupe, ça fait beaucoup, plusieures fois je me suis dis que ça puait un peu, que l'un d'entre nous allait passer sous des roues, mais non, on est tous arrivés entiers dans la vallée. Rythme rapide vers l'aval, et on remet ça par les petites lacets de Montvernier (l'idéal pour qui veut travailler les courbes étroites et serrées...) pour atteindre le col du Chaussy (1533 m).
Grand moment d'anthologie : la portion hors-bitume du Centopassi, en mémoire du nom de la Multistrada... 7.5 km de route forestière, au début encore acceptable : route bitumée mais défoncée, banc de graviers et de sable à gogo, passages de ruisseau... Puis, rapidement on sort de la forêt, et on monte dans les alpages, la RF devient une piste pour véhicules TT : plus de reste de bitume, ornières, cailloux, sable, poussière, bouillasse. On navigue à vue, on se dresse sur les cale-pieds, la fourche remonte toutes les aspérités, les chocs des cailloux qu'on a pas su éviter. Sur ces terrains, vive les moteurs coupleux en bas, en 2 ça monte doucement, en 1 ça retient dans les descentes, on évite de freiner de l'AV, au mieux de l'AR, surtout ne pas rester en rade dans les épingles... J'y vais doucement pour épargner la monture, et mes poignets. Ici et là les gens dérappent, se vautrent doucement dans le talus, jamais de peur, juste un peu de carénage égratigné pour certains, ça passe, les gens se poussent, s'aident. Les Multi montent facilement, les GS royalement, les roadster tranquillement, pour les sportives, c'est sportif, les 4 cylindres haut perchés sont un peu dépassés par l'exercice. Finalement tout le monde franchit l'obstacle, et aussi ceux qui avaient choisi de le contourner par un itinéraire de substitution... Et soudainement on se retouve ainsi à 2 km du col de la Madelaine (2000 m), où on pose nos motos poussiéreuses pour déjeuner.
On repart : longue descente sur Moutier. Pause karcher + essence avec Cantalou. Puis on file vers Bourg St Maurice. Une procession pour un enterrement nous retarde à Seez. On grimpe à Val d'Isère. Le ciel se couvre, le vent souffle. On atteind l'Iseran (2770 m) tempête là haut, il faut s'abriter derrière des paravents de fortune, vite, enfiler les pulls, faire la photo fissa , et s'enfuir vers Lanslebourg.
La descente est horrible : je morfle tout ce que je peux dans les poignets, la route est misérable, je me prends 3 fois violemment le réservoir dans le ventre, aïe aïe aïe, ça commence à vraiment bouillir sous le casque, pourquoi je fais ça pourquoi je suis là, c'est dur pourquoi j'ai pas pris la bm... Sentant la connerie arriver je decide de m'arrêter avant, sur le bord de la route, une entrée de piste, je suis quasi-arrêté, la roue avant bloque, la moto se couche, je la retiens come je peux, je suis furax, j'envoie tout bouler, fait ch..., le casque avec les lunettes, les gants, je shoote la sacoche... Grosse colère, je n'en pouvais plus, là. Bilan : cligno AV rapé, et joue AR un poil égratigné, que dalle, faut c'ki faut... Quand je pense qu'on fait ça à vélo, faut être vraiment tapé... Je me calme, Cantalou m'aide à redresser la moto, un coup de chiffon, une poire à grignoter, un peu d'eau. On s'arrêtera à Lanslebourg pour manger plus tranquillement un gateau et boire café + limonade.
Car c'est pas fini... Il faut encore monter le Mont-Cenis (2084 m) et redescendre vers Oulx avant de rejoindre Bardonecchia, avec la vue sur la très grosse forteresse de Beaulard défendant l'accès à la vallée entre les 2 villes. Heureusement la route est très belle et ... propre. On monte et descend vite, un vrai plaisir retrouvé. On est presque arrivé, à 200 m. de l'hotel, quand un neuneu en voiture recule stupidement sans regarder derrière à une intersection, dans le Tuono de cantalou. Bang ! C'est costaud le carbone ! Carénage de phare un peu félé, quand même...déséquilibré, la moto tombe doucement, retenue par cantalou. C'est presque rien, grace aux roulettes montées d'origine, mais Cantalou est fou ! "Ma motooo !!! Ma motoooo !!!" Heureusement tout s'arrange, avec l'aide de l'organisation du Challenge, et un de "nos" policiers à moto... Et 2 témoins et compétiteurs anglais sympa venus aider.
Quelle journée ! De loin la plus dure, finalement, stress et fatigue s'accumulant... Un bon repas, la tombola (je gagne - encore - un énorme camion Iveco 1/32, super commode à rapatrier chez moi) nous aidera à nous remettre de toutes ces péripéties...
Le 24, 321 km et toujours 8 cols...
C'est la dernière journée, il faut la terminer entier. Bizarrement la fatigue est moindre ce matin là. Les bras et poignets se font à l'expérience, sans doute. On prend le Mont-Cenis à rebrousse-poils, superbe montée, en tête avec le leader, une 999 parisienne, une 1150RT Polizia et une Caponord. La Polizia nous gratifie de toutes les infractions possible, tout en écartant les voitures, ils doivent se régaler, pendant ces 4 jours, c'est excellent ! Du coup on monte à toute allure vers le sommet. Là haut il faudra attendre les derniers du groupe pendant plus de 10 minutes.
On descend ensuite vers Modane, en tricotant un peu sur les bordures de la Nationale, par des petites routes à flancs de montagne, pour rejoindre par la Maurienne le début de la montée de la Croix de Fer (2067 m), évacuant au passage un "petit" col (Mollard, 1638 m). Routes à nouveau difficiles, travaux, graviers, déviation, lacets serrés, détroits encaissés, etc. En haut il y a beaucoup de vent et beaucoup de motos Centopassi et autres, beaucoup de vélos aussi. Je m'attarde à détailler des Multi bien préparées, genre baroudeur, pare-mains, sabot de protection, etc... Ca me donne des idées pour l'avenir... Le groupe fait halte pour le casse-croute, on décide d'avancer avec Cantalou (il faudra encore rentrer ce soir).
Descente en effleurant le Glandon, par Allemond et Bourg d'Oisan où on déjeune rapidement, avant de grimper à l'Alpe d'Huez (très faciles, ces grands lacets, finalement... (cf mon post initial sur ma nouvelle ducat, l'an passé). Là haut on rejoint le col de Sarennes (1999 m) par ce qui tient lieu de "route" : gros radiers pavés de dalles de lauze irrégulières, nids de poules, graviers, bouzes, etc. Le désormais classique champ de mines avec en lot de consolation la descente vertigineuse à + de 12 % par endroits vers Mizoens et le barrage du Chambon.
Arrivées en bas, il faut encore remonter au Lauraret. On y boit un café avant de filer vers Briançon et passer l'Echelle, suivis de près par quelques rapides compétiteurs.
Arrivés à l'hôtel vers 17h00, on se repose, puis douche, avant de descendre dans la cour pour la cérémonie et le cocktail d'adieux : coupes des vainqueurs (par équipes ou en individuel). Et une Multi 620 dark d'aspect un peu cheap pour le grand gagnant (il en a tout de suite fait don à une fondation lambda).
Ouf, ça y est, on l'a fait, sains et sauf. Et il paraît que le Centopassi 2005 était le moins dur des 3 dernières éditions...
Vers 20h30 on s'éclipse. Il faut accrocher les sacoches, s'équipper et y aller. Il nous reste un peu moins de 300 km de jonction.
Echelle, Lautaret de nuit, Grenoble et autoroute. A 1h00 du matin je salue Cantalou, qui continue sur 10 km, et arrive chez moi, crevé, mal aux poignets, mal aux mains, 2500 km plus tard, après notre jonction des 19 et 20 juillet.
Une belle expérience, une bonne organisation, beaucoup de km, poussière, fatigue, douleurs, des cols incroyables (env. 60000 m. d'élévation totale sur le parcours), des routes coton coton, des vues fantastiques, des rencontres avec des motards chevronnés venus de partout, notamment nos 2 Fend-La-Bise anglais et super sympas, ceux de la touchette du Tuono : lui sur R90S à bulle "préparée" et elle sur mostro 900 carbu "pas dans son jus", un vrai "riding style" très rapide et très propre, des touches pas possible - normal elle bosse chez Davida... Des furieux qui organisaient dans le temps des semaines "spéciales" en Angleterre et Ecosse - 500 km/j, avec une piste le matin ou le soir...
Et mes coups de chapeau aux :
- couple de Seattle, des plus que sexagénaires (lui est motard depuis 1954) qui roulent chez eux en ST4s, et en Europe avec la même mais louée pour 2 mois et le Centopassi (en compet) , avec pour uniques bagages les 2 valoches latérales et une sacoche de réservoir. Ils nous ont fait une chute le 1er jour (coude meurtri), mais ont continué dans la bonne humeur jusqu'au bout malgré la disqualification.
- couple d'anglais en VTR, notamment la passagère, faut vraiment en vouloir, ainsi !
- au couple parisien en 999 Fila. La passagère a pu changer de strapontin, à la faveur des GS, Multi et Pan du groupe.
- à l'hollandais en Pan European qui était aussi à l'aise que n'importe quelle moto plus adaptée à ces routes
- aux sudaf en RSV, chauds les mollets...
Au chapître technique : RAS (même pas une fuite d'huile). Les plaquettes, elles, doivent pleurer. Les pneus ont pris une claque, mais ils ont encore du reste. Un gros nettoyage en perspective, la chaîne notamment, le filtre air doit être bien poussiéreux, aussi. Et qq retouches peintures. J'ai fait 10000 km avec cette moto depuis fin août 2004, et pour le moment, elle est aussi fiable que la bm, ne boit pas d'huile, et j'arrive toujours à faire 280/290 km avant allumage du voyant réserve, et pourtant sur ces routes abruptes, on ne chôme pas sur la poignée.
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(photos à venir)