12-07-2005, 11:45 AM
Le ministre délégué à la sécurité routière fait parler de lui...
<!--QuoteBegin--></div><table border='0' align='center' width='95%' cellpadding='3' cellspacing='1'><tr><td>QUOTE </td></tr><tr><td id='QUOTE'><!--QuoteEBegin-->
Pas de doute, il l’a bien dit: il n’y aura plus de tolérance. Enfin, si: “Les forces de l’ordre font preuve de discernement, elles verbalisent les comportements les plus dangereux.” Mais en fait, non: “Attention, cela ne signifie pas qu’il y ait une tolérance pour les remontées de file à vitesse modérée.”
Le sort des motards vous indiffère? Vous avez tort. D’abord, si vous habitez une grande ville, imaginez que chaque conducteur de scooter ou de moto – plus de 200000 en région parisienne – prenne la place d’une Smart dans le trafic et vous aurez une idée du “grand embouteillage”.
Ensuite, demandez-vous si l’esprit qui juge sain d’interdire aux motos de remonter les files ne trouvera pas un jour prudent d’interdire tout dépassement. Un trait de peinture blanche de 980000 km de long sur les routes françaises, et hop, voilà supprimée une grande cause d’accidents, avec en prime un sérieux frein aux vitesses excessives.
Monsieur Heitz est à la recherche de solutions pour diminuer la mortalité des motards? Qu’il lise le récent rapport de ses services, joliment intitulé Les motocyclettes et la sécurité routière en France en 2003 (voir page 32). On y lit que, parmi les 785 cas de “motocyclistes” tués, la configuration “circule entre deux files” ne concerne que 7 décès: moins de 1 %. La configuration la plus meurtrière des seize qui sont répertoriées s’intitule “circule sans changer de direction” : 567 morts. Qu’on leur interdise donc de circuler sans changer de direction.
Plus sérieusement, si Monsieur Heitz veut vraiment savoir pourquoi meurent les “motards” – pardonnez-moi ce terme trivial –, qu’il sorte de son bureau et aille en ville observer ce que sont devenues les “motocyclettes” et comment les conduisent certains “motocyclistes”. Les premières sont révélatrices du comportement des seconds: mini clignotants “tuning” quasi invisibles, plaques d’immatriculation format carte postale pour mieux échapper aux rares radars qui flashent par l’arrière, échappements “compèt” qui en disent long (et bruyamment) sur le débridage – pardon, le “débridement” – du moteur. Qu’il se poste sur une avenue de banlieue et admire les démarrages sur la roue arrière, les 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes…
La réalité est que Rémy Heitz est démuni face à l’hécatombe des motards, seule catégorie d’usagers qui résiste à sa politique. Démuni parce que les forces de l’ordre sont pratiquement impuissantes à réprimer les excès d’une forte minorité d’excités: on n’arrête pas sans risque un missile lancé à 200 km/h sur route. Démuni parce qu’il n’a aucun moyen de régulation d’un marché où les motos “supersport” et leurs avatars représentent un bon tiers des ventes.
Cette interdiction de remonter les files est en creux un aveu d’impuissance. Elle ne sera d’ailleurs pas appliquée car elle n’est pas applicable – autant interdire aux cyclistes d’être en roue libre dans les descentes. Si Rémy Heitz veut qu’en ville les motards ne conduisent plus en dehors des clous du Code de la route, il n’a qu’à autoriser la remontée de file, quitte à en préciser les règles. C’est depuis peu le cas en Belgique et, à notre connaissance, il n’y a pas eu d’hécatombe.<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class='postcolor'><!--QuoteEEnd-->
http://www.auto-moto.com/en_vedette/article.php?id=4286
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Pas de doute, il l’a bien dit: il n’y aura plus de tolérance. Enfin, si: “Les forces de l’ordre font preuve de discernement, elles verbalisent les comportements les plus dangereux.” Mais en fait, non: “Attention, cela ne signifie pas qu’il y ait une tolérance pour les remontées de file à vitesse modérée.”
Le sort des motards vous indiffère? Vous avez tort. D’abord, si vous habitez une grande ville, imaginez que chaque conducteur de scooter ou de moto – plus de 200000 en région parisienne – prenne la place d’une Smart dans le trafic et vous aurez une idée du “grand embouteillage”.
Ensuite, demandez-vous si l’esprit qui juge sain d’interdire aux motos de remonter les files ne trouvera pas un jour prudent d’interdire tout dépassement. Un trait de peinture blanche de 980000 km de long sur les routes françaises, et hop, voilà supprimée une grande cause d’accidents, avec en prime un sérieux frein aux vitesses excessives.
Monsieur Heitz est à la recherche de solutions pour diminuer la mortalité des motards? Qu’il lise le récent rapport de ses services, joliment intitulé Les motocyclettes et la sécurité routière en France en 2003 (voir page 32). On y lit que, parmi les 785 cas de “motocyclistes” tués, la configuration “circule entre deux files” ne concerne que 7 décès: moins de 1 %. La configuration la plus meurtrière des seize qui sont répertoriées s’intitule “circule sans changer de direction” : 567 morts. Qu’on leur interdise donc de circuler sans changer de direction.
Plus sérieusement, si Monsieur Heitz veut vraiment savoir pourquoi meurent les “motards” – pardonnez-moi ce terme trivial –, qu’il sorte de son bureau et aille en ville observer ce que sont devenues les “motocyclettes” et comment les conduisent certains “motocyclistes”. Les premières sont révélatrices du comportement des seconds: mini clignotants “tuning” quasi invisibles, plaques d’immatriculation format carte postale pour mieux échapper aux rares radars qui flashent par l’arrière, échappements “compèt” qui en disent long (et bruyamment) sur le débridage – pardon, le “débridement” – du moteur. Qu’il se poste sur une avenue de banlieue et admire les démarrages sur la roue arrière, les 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes…
La réalité est que Rémy Heitz est démuni face à l’hécatombe des motards, seule catégorie d’usagers qui résiste à sa politique. Démuni parce que les forces de l’ordre sont pratiquement impuissantes à réprimer les excès d’une forte minorité d’excités: on n’arrête pas sans risque un missile lancé à 200 km/h sur route. Démuni parce qu’il n’a aucun moyen de régulation d’un marché où les motos “supersport” et leurs avatars représentent un bon tiers des ventes.
Cette interdiction de remonter les files est en creux un aveu d’impuissance. Elle ne sera d’ailleurs pas appliquée car elle n’est pas applicable – autant interdire aux cyclistes d’être en roue libre dans les descentes. Si Rémy Heitz veut qu’en ville les motards ne conduisent plus en dehors des clous du Code de la route, il n’a qu’à autoriser la remontée de file, quitte à en préciser les règles. C’est depuis peu le cas en Belgique et, à notre connaissance, il n’y a pas eu d’hécatombe.<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class='postcolor'><!--QuoteEEnd-->
http://www.auto-moto.com/en_vedette/article.php?id=4286