essence
#91
(09-25-2017, 11:20 AM)manux a écrit : Aucun blocage au Havre. Pas de raffinerie bloquée en Normandie. Un dépôt à Rouen c'est tout. Pas assez de grévistes pour bloquer celui de Caen. A mon avis ça va faire Pschittt



J'ai hallucine ce matin en entendant a la radio que 30 routiers bloquaient l'autoroute quelque part du cote de Lille. 30 peles qui font suer des milliers ... Motard
[Image: 951987Signature700.jpg]
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#92
A priori le mouvement est tres peu suivi. Reste que comme d habitude, quelques extremistes vont se radicaliser et que Melenchon va souffler sur les braises tant qu il peut.



Sa manif de Paris est une echec, 35.000 suivant la prefecture, bien entendu 150.000 suivant ses troupes alors qu il en esperait 150.000



En general les syndicats indiquent trois fois les chiffres de la Police donc j ai du mal a croire ses 150 et je pense qu il est en dessous de son objectif



Mailly est plutot pas mal alors que d habitude il m enerve



Mais Melenchon est en train de partir en vrille complete a mon avis. Il etait convaincu de devenir President en pensant que lui et le Pen serait au deuxieme tour. Du coup il pense que Macron est illegitime et il prone une revolution, c est incroyable. Comparer un gouvernement elu aux nazis il fait etre completement timbré



Quelques uns vont devenir violents je pense, et le risque de derapage est toujours considerable. Quand des mecs font les cons avec des semi remorques, l accident grave n est jamais loin



Le transport routier va mal, en plus il manque de chauffeurs, ces greves sont ridicules, c est un secteur qui est pret a recruter plusieurs milliers de conducteurs
Trompettes de la renommée, vous etes bien mal embouchées
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#93
(09-25-2017, 11:15 AM)Steph117 a écrit : Beaucoup de monde autour de moi est prêt à accepter un blocage total si ça permet enfin de sortir des grèves à répétitions pas forcément menées par des actifs du public, de l'impasse dans laquelle nous nous sommes engagé ces dernières années et d'établir un dialogue social enfin à double sens.

Je ne comprends pas le principe d'un blocage social pour établir un dialogue social à double sens. Pourrais-tu développer ?





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#94
http://www.lci.fr/societe/penurie-essenc...53711.html



Si cette carte est actualisée en temps réel, c'est hallucinant...



Moi qui roule énormément pour le boulot, ce matin j'ai dû attendre d'être sur l'autoroute pour pouvoir faire le plein sans patienter derrière 15 paniqués qui venaient remplir jusqu'à la dernière goutte le réservoir de leur voiture, parfois pour 5 ou 10 litres effectivement Roll ...



Un article intéressant à lire sur ce mouvement de grève, qui montre qu'encore une fois deux organisations syndicales font du bruit autour de dispositifs législatifs qui n'ont rien à voir avec leurs revendications profondes :

http://www.transportissimo.com/transport...-melanger/



Bref, ras-le-bol de ces blocages à la con venant d'une minorité non représentative Roll , blocages qui causent en plus du tort à l'image de ce secteur des transports qui n'en a pourtant pas besoin...
A l'attraction de la Cat' résister il faut.
Très fort me montrer je dois.
A NLV jamais ne dois aller... 
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#95
(09-25-2017, 12:12 PM)Tib a écrit : Je ne comprends pas le principe d'un blocage social pour établir un dialogue social à double sens. Pourrais-tu développer ?



Actuellement les mouvements de grève sont annoncés avant même la publication du contenu des réformes.



Chez quelques clients, le dialogue social est rompu, plus personne n'ose proposer quoique ce soit car c'est le mouvement de grève assuré. Chez beaucoup c'est devenu le musée Grévin en attendant que le site soit vendu ou repris par un fond de pension ou un groupé étranger qui profitera du plan de reprise pour réorganiser l'activité.



Je suis partisan d'un blocage durable qui handicape tout le monde suffisamment, pour que l'on prenne conscience que les salariés doivent être défendus par des représentants qui les écoutent et qui oeuvrent pour leur intérêt ainsi que dans l'intérêt de leur activité et de leur employeur, plutôt que de celui de la centrale syndicale.



Un blocage général conduire peut-être à revoir la représentativité syndicale et à arrêter d'alimenter un système inepte, obsolète et destructeur.



En simple : la représentation par branche ou secteur d'activité.



Ca serait une suite logique du résultat des dernières élections syndicales (TPE) qui se sont caractérisée par une abstention record de 92,65% signe on ne peut plus évident, que le système actuel ne représente et ne convient à plus personne.



http://www.lemonde.fr/economie-francaise...56968.html



A priori certains blocages on commencé à se lever ce midi, les jusqu'au boutistes semblent être particulièrement minoritaires.
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#96
Ah OK. Merci de tes explications, c'est plus clair.



Personnellement, j'ai expérimenté le dialogue social au sein de la SNCF, qui était - à mon petit niveau d'encadrement - totalement verrouillé : quand j'étais responsable du chantier Fret SNCF du port autonome de Bordeaux, j'avais 75 agents SNCF sous ma responsabilité. C'était en 2002/2003, lors de l'ouverture à la concurrence du fret ferroviaire, donc une période propice aux conflits sociaux. Avec le recul et l'expérience j'ai été très déçu du dialogue social à la SNCF, qui, comme le reste de la boîte, était très centralisé :

- les préavis venaient de la centrale syndicale

- en local, les agents se masturbaient l'esprit sur les motifs du préavis, ce qui décidait - selon les talents d'orateur du délégué syndical local - du taux de mobilisation

- il m'était alors impossible d'influer de quelque manière que ce soit ni sur la mobilisation de "mes" salariés, pour tenter de les dissuader de faire grève, tenter de comprendre leurs réelles motivations à faire grève (si tant est qu'ils en avaient), et faire en sorte d'améliorer leurs conditions de travail dans un esprit gagnant - gagnant

- le siège (côté direction) ne nous descendait qu'une seule info : fallait remonter le taux de participation à 8h / 12h / 20h (chantier fonctionnant en 3x8) dans l'heure qui suivait ; c'était notre seul rôle de manager terrain...



A l'opposé, aujourd'hui je dirige 2 petites entités de 60 et 50 salariés, affiliées à un grand groupe (58000 salariés) lui-même filiale de la SNCF. Mais là, en tant que directeur et mandataire sociale des structures, on me laisse les mains totalement libres. Du coup, je peux bosser au quotidien avec mes salariés et leurs représentants, qui ne sont pas vérolés par une centrale nationale. Résultat, on traite les sujets dès qu'ils se présentent, en réunion DUP ou CHSCT, mais la plupart du temps en réalité dans la salle de prise de service : 80% des sujets que l'on traite pour améliorer leurs conditions de travail ou l'efficacité de la filiale n'apparaissent pas sur les comptes-rendus des réunions DP, sauf quand il faut entériner par écrit des accords basés sur une parole donnée. Sur l'un de mes 2 centres, j'en suis même venu (je sais, c'est dangereux) à traiter avec des représentants du personnel "officieux", parce qu'il s'agit de salariés constructifs qui représentent le point de vue de la majorité de l'effectif de la structure (et parce que les élus sont totalement inexistants et improductifs).



Résultat ? En 3 ans, 0 jour de grève, 0 alarme sociale, et 0 clash. On a des échanges parfois raides, on est parfois en désaccord, mais on trouve toujours un compromis, et je pense que ce compromis représente toujours un équilibre gagnant / gagnant pour les 2 parties.



C'est pour ça que j'estime intelligente la mesure du gouvernement Macron visant à redescendre le dialogue social directement dans les entreprises. Parce que quand c'est fait intelligemment avec des gens intelligents, ça marche. La merde actuelle est autant la faute des syndicats que du patronat, parce que des 2 côtés on doit composer avec des luttes de pouvoir, des visions très parisiennes et centrales des problématiques. Aujourd'hui, même dans un secteur d'activité identique, 2 entreprises peuvent avoir des problématiques très différentes.



Cette rentrée, j'ai un souci social à gérer : parce qu'en mars dernier lors d'un audit RH par des experts du siège de mon groupe il a été prouvé par A + B que notre amplitude journalière à 14 heures était illégale, je suis repassé à une amplitude 11h / 13h. Bah les salariés sont furieux, parce qu'ils préfèrent bosser sur une plus forte amplitude, car ça leur permet de faire leur semaine en 4 jours et d'avoir des jours sans venir travailler. Mes élus du personnel considèrent que ce passage de 14 à 11h d'amplitude est une dégradation de leurs conditions de travail... donc en résumé, parce que je ne peux pas organiser le boulot comme mes salariés ont envie, je risque des blocages. C'est quand même assez paradoxal !



Mais en parallèle de ça, aucun préavis national n'est jamais suivi dans mes filiales, parce qu'ils savant que les sujets se discutent avec moi, dans un climat de confiance et de respect réciproques. Et ils ont compris qu'ils avaient tout à gagner à ça.
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