06-28-2013, 10:09 AM
Une nouvelle qui m'attriste un peu, avec la possible prise de controle de PSA par GM. Effectivement, la famille et le management de Peugeot ont sans doute fait des erreurs de stratégie (alliances, developpement international...), mais c'est dommage que cela se termine ainsi.
Article Autoactu.com du jour :
"La famille Peugeot pourrait céder le contrôle de PSA à GM, selon Reuters
La famille Peugeot serait prête à céder le contrôle de PSA à General Motors si elle parvient à convaincre son allié de fusionner les deux groupes et d’injecter de nouveaux fonds, selon une dépêche de l’agence Reuters.
Selon l’agence Reuters, la famille Peugeot qui détient actuellement 25,44% du capital de PSA et 38,07% des droits de vote, serait prête à céder le contrôle du groupe au deuxième actionnaire (à hauteur de 7%), General Motors.
PSA se serait à nouveau tourné vers GM "après avoir examiné en vain d'autres partenariats possibles, notamment avec le constructeur chinois Dongfeng, allié de PSA via une coentreprise en Chine", écrit Reuters citant des sources proches du dossier.
Selon ces sources, PSA tenterait de convaincre GM de fusionner les deux groupes et d’aller donc beaucoup plus loin que l’alliance actuelle fondée aujourd’hui sur une mise en commun des achats et la conception de véhicules sur des plateformes communes. "GM est confronté au même problème de surcapacité avec (sa filiale européenne) Opel, et c'est pour cette raison que PSA essaie de le convaincre de fusionner les deux", a expliqué l’une des sources de Reuters.
"PSA devra présenter un nouveau plan industriel pour convaincre de participer à une augmentation de capital et le seul espoir c'est GM", a-t-elle ajouté Or, les dirigeants de GM seraient "prêts à injecter de l'argent supplémentaire s'ils peuvent contrôler l'activité, intégrer Peugeot et Opel et rationaliser la production".
PSA acculé
Interrogé sur ces déclarations, le porte-parole du groupe PSA a répondu qu’il s’agissait "d’une rumeur" à laquelle le groupe n’apportera pas de commentaires.
Néanmoins, même s’il s’agissait d’une rumeur, PSA pourrait être bien contraint d’effectuer une augmentation de capital puisque ses comptes se dégradent, que le groupe a vendu ses actifs et que la Chine, les 208 et 2008 ne suffisent pas à endiguer les pertes. Or, la famille Peugeot ne souscrira pas à une augmentation de capital.
En outre, le plan d’économies Rebond 2015 qui doit permettre à PSA de revenir à l’équilibre est assis sur un scénario trop optimiste dans le contexte économique actuel. Ce retour à l’équilibre suppose que PSA ait une part de marché en Europe stabilisée autour de 13%, or elle est descendue à 12,3% au premier trimestre (et à 11% à fin mai sur le marché VP). Il faudra ajouter d’autres mesures pour compléter le plan rebond qui comprend sur cette période 1,5 milliard d’économies (600 millions issus du plan de restructuration, 550 millions d’euros de la baisse des investissements, 350 millions de synergies avec GM), avait indiqué Philippe Varin.
"Pour un investisseur potentiel, le meilleur moment est maintenant. Et le seul candidat plausible c’est GM", note l’économiste Bernard Jullien.
PSA, le GM Europe
"PSA attendait que GM lui fasse la courte échelle pour se développer à l’international, mais GM n’a jamais eu l’intention d’aider PSA dans ce sens. Leur alliance a surtout un intérêt pour GM en Europe", note M. Jullien.
Aussi, si cette rumeur venait à se confirmer, GM pourrait surtout miser sur PSA qui possède les parts de marché et les meilleurs actifs en matière d’ingénierie, pour faire naître un concurrent puissant face au groupe VW en Europe. "Le problème ensuite, outre celui de l’outil industriel, sera celui de la hiérarchisation des marques entre Peugeot, Citroën et Chevrolet", souligne M. Jullien. La question est de savoir qui prendra "le positionnement d’un Skoda", explique-t-il.
Emilie Binois"
Article Autoactu.com du jour :
"La famille Peugeot pourrait céder le contrôle de PSA à GM, selon Reuters
La famille Peugeot serait prête à céder le contrôle de PSA à General Motors si elle parvient à convaincre son allié de fusionner les deux groupes et d’injecter de nouveaux fonds, selon une dépêche de l’agence Reuters.
Selon l’agence Reuters, la famille Peugeot qui détient actuellement 25,44% du capital de PSA et 38,07% des droits de vote, serait prête à céder le contrôle du groupe au deuxième actionnaire (à hauteur de 7%), General Motors.
PSA se serait à nouveau tourné vers GM "après avoir examiné en vain d'autres partenariats possibles, notamment avec le constructeur chinois Dongfeng, allié de PSA via une coentreprise en Chine", écrit Reuters citant des sources proches du dossier.
Selon ces sources, PSA tenterait de convaincre GM de fusionner les deux groupes et d’aller donc beaucoup plus loin que l’alliance actuelle fondée aujourd’hui sur une mise en commun des achats et la conception de véhicules sur des plateformes communes. "GM est confronté au même problème de surcapacité avec (sa filiale européenne) Opel, et c'est pour cette raison que PSA essaie de le convaincre de fusionner les deux", a expliqué l’une des sources de Reuters.
"PSA devra présenter un nouveau plan industriel pour convaincre de participer à une augmentation de capital et le seul espoir c'est GM", a-t-elle ajouté Or, les dirigeants de GM seraient "prêts à injecter de l'argent supplémentaire s'ils peuvent contrôler l'activité, intégrer Peugeot et Opel et rationaliser la production".
PSA acculé
Interrogé sur ces déclarations, le porte-parole du groupe PSA a répondu qu’il s’agissait "d’une rumeur" à laquelle le groupe n’apportera pas de commentaires.
Néanmoins, même s’il s’agissait d’une rumeur, PSA pourrait être bien contraint d’effectuer une augmentation de capital puisque ses comptes se dégradent, que le groupe a vendu ses actifs et que la Chine, les 208 et 2008 ne suffisent pas à endiguer les pertes. Or, la famille Peugeot ne souscrira pas à une augmentation de capital.
En outre, le plan d’économies Rebond 2015 qui doit permettre à PSA de revenir à l’équilibre est assis sur un scénario trop optimiste dans le contexte économique actuel. Ce retour à l’équilibre suppose que PSA ait une part de marché en Europe stabilisée autour de 13%, or elle est descendue à 12,3% au premier trimestre (et à 11% à fin mai sur le marché VP). Il faudra ajouter d’autres mesures pour compléter le plan rebond qui comprend sur cette période 1,5 milliard d’économies (600 millions issus du plan de restructuration, 550 millions d’euros de la baisse des investissements, 350 millions de synergies avec GM), avait indiqué Philippe Varin.
"Pour un investisseur potentiel, le meilleur moment est maintenant. Et le seul candidat plausible c’est GM", note l’économiste Bernard Jullien.
PSA, le GM Europe
"PSA attendait que GM lui fasse la courte échelle pour se développer à l’international, mais GM n’a jamais eu l’intention d’aider PSA dans ce sens. Leur alliance a surtout un intérêt pour GM en Europe", note M. Jullien.
Aussi, si cette rumeur venait à se confirmer, GM pourrait surtout miser sur PSA qui possède les parts de marché et les meilleurs actifs en matière d’ingénierie, pour faire naître un concurrent puissant face au groupe VW en Europe. "Le problème ensuite, outre celui de l’outil industriel, sera celui de la hiérarchisation des marques entre Peugeot, Citroën et Chevrolet", souligne M. Jullien. La question est de savoir qui prendra "le positionnement d’un Skoda", explique-t-il.
Emilie Binois"