Sur le bassin d'emploi que je connais (62000 habitants, au carrefour de 3 axes routiers importants), ces 12 derniers mois ce sont 2 concessions PL qui ont ouvert récemment (RVI et Mercedes), et de nombreuses concessions auto qui ont déménagé et en ont profité pour s'agrandir (Ford, VW, Audi, Seat, Skoda, BMW, Fiat). Rien que pour les concessions PL, ce sont 7 postes de mécaniciens qui ont été créés, sur un effectif existant d'environ 20 postes en cumul sur le bassin d'emploi. C'est énorme. Sachant qu'il faut entre 5 et 10 ans pour former un bon mécanicien PL.
Deux autres éléments se combinent, toujours sur le secteur PL :
- une majorité d'acteurs logistiques qui auparavant achetaient et entretenaient leur matériel roulant via des ateliers internalisés ont aujourd'hui transféré leurs flottes en contrats LLD full maintenance
- la pyramide des âges du secteur très défavorable, avec un afflux massif de mécaniciens dans les années 60 / 70 avec l'explosion de la consommation / grande distribution, et l'essor considérable du transport routier ; ces salariés sont tous partis en retraite ces 5 dernières années, mais leur remplacement n'a que rarement été anticipé, et les filières de formation professionnelle ne sont pas dimensionnées pour être facilement extensibles (sans même parler d'attractivité et de défaut de candidats)
Ajoute à cela une technicité du métier qui explose : aujourd'hui, faut davantage être informaticien que mécanicien pour dépanner un PL, faut savoir se servir d'un ordinateur et d'un logiciel pas toujours ergonomique. Pas simple de faire monter en compétences un mécano qui a 25 ans d'ancienneté et n'a quasiment jamais touché un ordi de sa vie.
Le dernier candidat que j'ai reçu sortait de bac pro de juin 2019, quasi aucune expérience. La concession Renault locale l'a embauché à 1850€ nets mensuels, en CDI. Conclusion, seuls restent disponibles sur le marché de l'emploi les mécaniciens en inaptitude et/ou alcooliques dont personne ne veut...
Sans compter les boîtes de TP, qui recherchent les mêmes profils, notamment dans mon coin pour les chantiers du Grand Paris, et qui proposent des conditions de dingue sur lesquelles personne ne peut s'aligner.
Deux autres éléments se combinent, toujours sur le secteur PL :
- une majorité d'acteurs logistiques qui auparavant achetaient et entretenaient leur matériel roulant via des ateliers internalisés ont aujourd'hui transféré leurs flottes en contrats LLD full maintenance
- la pyramide des âges du secteur très défavorable, avec un afflux massif de mécaniciens dans les années 60 / 70 avec l'explosion de la consommation / grande distribution, et l'essor considérable du transport routier ; ces salariés sont tous partis en retraite ces 5 dernières années, mais leur remplacement n'a que rarement été anticipé, et les filières de formation professionnelle ne sont pas dimensionnées pour être facilement extensibles (sans même parler d'attractivité et de défaut de candidats)
Ajoute à cela une technicité du métier qui explose : aujourd'hui, faut davantage être informaticien que mécanicien pour dépanner un PL, faut savoir se servir d'un ordinateur et d'un logiciel pas toujours ergonomique. Pas simple de faire monter en compétences un mécano qui a 25 ans d'ancienneté et n'a quasiment jamais touché un ordi de sa vie.
Le dernier candidat que j'ai reçu sortait de bac pro de juin 2019, quasi aucune expérience. La concession Renault locale l'a embauché à 1850€ nets mensuels, en CDI. Conclusion, seuls restent disponibles sur le marché de l'emploi les mécaniciens en inaptitude et/ou alcooliques dont personne ne veut...
Sans compter les boîtes de TP, qui recherchent les mêmes profils, notamment dans mon coin pour les chantiers du Grand Paris, et qui proposent des conditions de dingue sur lesquelles personne ne peut s'aligner.