09-24-2015, 10:47 AM
Euh... c'est pas ce que j'ai dit. Le PDG d'une structure de 200 milliards d'€ de CA annuel et 600000 salariés est de facto responsable de tout ce qui se passe dans sa boutique. C'est précisément la raison de sa rémunération (le PDG de VW est le patron le mieux payé d'Allemagne). Donc il démissionne, puisque face à un tel scandale il est forcément responsable.
Pour autant, les enquêtes interne / administrative devront le confirmer ou l'infirmer, mais il se peut qu'il n'ait pas été informé précisément de l'ampleur de la fraude. Je ne dis pas qu'il n'était pas au courant, mais il n'était peut-être pas au courant de l'ampleur de la fraude.
Et invoquer le chiffre de la perte d'un tiers de la valeur boursière de la valeur de la boîte en 48h pour justifier son départ est à mon sens une ineptie : la perte de valeur boursière n'est que la conséquence de la fraude. Le vrai enjeu, c'est la probité du Groupe et sa capacité à restaurer la confiance avec ses clients, actionnaires et autorités administratives. Tout l'enjeu est là pour moi. S'ils y parviennent, la capitalisation boursière retrouvera son niveau d'origine, même si ça prendra du temps.
Derrière tout cela, il y a une question centrale à mon sens, bien au-delà de savoir qui doit démissionner et quand : le sujet, c'est "peut-on faire du business tout en restant en toute circonstance moral et droit". Clairement, dans un environnement aussi concurrentiel que celui que nous connaissons aujourd'hui, je pense que la réponse est "non". Cette réponse ne me satisfait pas, je fais tout ce que je peux dans ma boîte pour que mon activité reste morale et vertueuse. Mon Groupe a mis énormément de moyens pour définir des règles d'éthique et des garde-fous pour que de tels agissements déviants ne surviennent pas. Pour autant, la réalité de la concurrence fait qu'en toute circonstance, le dilemme est une réalité entre respecter la morale et favoriser le business. Et au sens "favoriser le business", je n'entends pas seulement "faire du profit" et "engraisser les actionnaires" : j'entends aussi "préserver l'emploi". Derrière cela, je me pose souvent la question de savoir où se situe la limite de la morale dans le business, et à quel moment je pense dépasser la ligne jaune. Au quotidien et même à mon petit niveau (à la tête d'une PME de 60 personnes et 4,5M€ de CA), c'est pas toujours simple.
Pour autant, les enquêtes interne / administrative devront le confirmer ou l'infirmer, mais il se peut qu'il n'ait pas été informé précisément de l'ampleur de la fraude. Je ne dis pas qu'il n'était pas au courant, mais il n'était peut-être pas au courant de l'ampleur de la fraude.
Et invoquer le chiffre de la perte d'un tiers de la valeur boursière de la valeur de la boîte en 48h pour justifier son départ est à mon sens une ineptie : la perte de valeur boursière n'est que la conséquence de la fraude. Le vrai enjeu, c'est la probité du Groupe et sa capacité à restaurer la confiance avec ses clients, actionnaires et autorités administratives. Tout l'enjeu est là pour moi. S'ils y parviennent, la capitalisation boursière retrouvera son niveau d'origine, même si ça prendra du temps.
Derrière tout cela, il y a une question centrale à mon sens, bien au-delà de savoir qui doit démissionner et quand : le sujet, c'est "peut-on faire du business tout en restant en toute circonstance moral et droit". Clairement, dans un environnement aussi concurrentiel que celui que nous connaissons aujourd'hui, je pense que la réponse est "non". Cette réponse ne me satisfait pas, je fais tout ce que je peux dans ma boîte pour que mon activité reste morale et vertueuse. Mon Groupe a mis énormément de moyens pour définir des règles d'éthique et des garde-fous pour que de tels agissements déviants ne surviennent pas. Pour autant, la réalité de la concurrence fait qu'en toute circonstance, le dilemme est une réalité entre respecter la morale et favoriser le business. Et au sens "favoriser le business", je n'entends pas seulement "faire du profit" et "engraisser les actionnaires" : j'entends aussi "préserver l'emploi". Derrière cela, je me pose souvent la question de savoir où se situe la limite de la morale dans le business, et à quel moment je pense dépasser la ligne jaune. Au quotidien et même à mon petit niveau (à la tête d'une PME de 60 personnes et 4,5M€ de CA), c'est pas toujours simple.