C'est marrant, je serais curieux de retrouver les contributions, sur un sujet similaire il y a dix ans (ou disons 2002-2003) de la plupart des membres intervenant sur ce topic. J'ai comme l'impression que tout ce petit monde (et je m'inclus dedans) vieillit... D'aucuns diront murit... Je dirais entre les 2... En fait, les années passant, les lois s'accumulant, j'ai fait comme tout le monde: je me suis adapté et je roule moins vite...en étant le premier à reconnaitre que:
1) c'est d'évidence positif pour la sécurité (encore que si on regarde la chose de plus près, il y a moyen d'être plus nuancé tant l'inattention et l'application mécanique des règles du code engendrent parfois des effets collatéraux assez facheux)
2) Ca n'est pas si terrible. L'auto deviendra comme la machine à laver: un consommable qu'on veut capable de se faire oublier au maximum. Triste pour les passionnés comme ceux fréquentant les forums (parmi lesquels je me compte), finalement pas très grave si ce n'est que ça appelle à une sérieuse réflexion au niveau des développements de l'industrie automobile.
Cela étant dit, je trouve toujours étonnant de voir qu'au nom du fait que "dura lex sed lex", la critique devienne quasiment impie quand bien même la lex est parfaitement outrancière et stupide...
Pour parler de la confiscation du véhicule, j'entends tout à fait le discours assez incontestable disant que nul n'est censé ignorer la loi et que le contrevenant s'expose à des sanctions légitimes (au sens premier du terme), connues et par voie de conséquence devant être assumées. A ce discours, j'opposerai plusieurs choses.
Assumer ne signifie pas pour autant se taire. La loi, pour légitime et régulière qu'elle soit peut néanmoins être tout à fait outrancière et inepte. Le faire remarquer ne doit pas susciter l'opprobre et des procès en rébellion criminelle. Pour certains une auto de 10 000€ est bien plus qu'un jouet, une auto du dimanche ou un banal traine cul remplaçable à l'envi, c'est tout simplement des années d'économies et un élément parfois incontournable de la vie professionnelle. En l'occurence, la confiscation automatique du véhicule au premier +50 m'apparait complètement démesurée puisque pouvant représenter une peine influençant une ou plusieurs vies pendant des années à mettre en regard d'une faute qui (heureusement) n'a dans l'immense majorité des cas aucune conséquence. Loin de moi l'idée de légitimer ces comportements et de nier leur dangerosité potentielle mais en replaçant les choses dans leur contexte, on se dit que d'autres délits aux conséquences AVEREES ne vont pas tardés à être moins sévèrement réprimés.
Par ailleurs, l'existence de lois au contenu fortement répressif conduit souvent soit à ne pas les appliquer, soit à les appliquer de manière disproportionnée. Les juges restent des hommes et tous n'ont pas toujours la mesure nécessaire à la délivrance d'un verdict équilibré et intelligent. L'appel existe certes mais mieux vaut parfois limiter les choses à la source. L'arsenal me parait déjà TRES complet et SUFFISANT. Il en est du code de la route comme de tous les autres domaines de la vie publique. On dérive gentiment vers une surveillance généralisée. Sauf à faire l'hypothèse de la perfection des individus, il devient évident qu'assortir cette surveillance d'une répression forte dont le caractère devient de plus en plus automatique (en contradiction d'ailleurs de plus en plus flagrante avec les principes de base de toute justice se réclamant démocratique à savoir l'individualisation des peines au regard des personnes et des circonstances) ne peut que conduire à l'excès voire l'autoritarisme. Je précise pour calmer tout de suite le jeu que je ne parle pas ici du code de la route mais d'un contexte plus général. En résumé, l'adage populaire voulant que "si on a rien à se reprocher...." me paraît de plus en plus dangereux et pour tout dire assez confondant de naïveté pour ne pas être méchant...
Pour revenir à la polémique, un +50, ça peut arriver, certes souvent en le sachant, mais pas forcément dans TOUS les cas et pas forcément non plus là où on l'imagine :
- une zone de travaux mal signalée ou à la limitation manifestement inadaptée (lorsque le chantier ne présente pas d'activité par exemple)
- une double voie dont la limitation évolue rapidement et plusieurs fois sur une distance courte (typiquement celui qui croit faire un +20 (qu'il n'est pas censé faire on est d'accord) sur une double voie à 110.....limitée à 70 voire moins comprendra certainement aisément pourquoi il doit acquitter une somme de plusieurs milliers d'euros parce qu'il s'est fait toper à +50)
- une limitation temporaire, mal signalée, inhabituelle et/ou surprenante
- une zone vraiment alakon (ceux qui travaillent à CDG me comprendront, plus encore ceux qui travaillent en piste qui peuvent réaliser l'exploit à........75 km/h et pas au pied des avions hein...)
Tout ça pour dire qu'AMHA, tout ça devient assez largement excessif, et qu'il conviendrait là comme ailleurs, de retrouver du bon sens et un équilibre de l'instant plutôt que de long terme (du laisser faire au tout répressif au laisser faire)...
Quant aux radars embarqués, pas grand chose à rajouter à ce qui a été dit plus haut...
1) c'est d'évidence positif pour la sécurité (encore que si on regarde la chose de plus près, il y a moyen d'être plus nuancé tant l'inattention et l'application mécanique des règles du code engendrent parfois des effets collatéraux assez facheux)
2) Ca n'est pas si terrible. L'auto deviendra comme la machine à laver: un consommable qu'on veut capable de se faire oublier au maximum. Triste pour les passionnés comme ceux fréquentant les forums (parmi lesquels je me compte), finalement pas très grave si ce n'est que ça appelle à une sérieuse réflexion au niveau des développements de l'industrie automobile.
Cela étant dit, je trouve toujours étonnant de voir qu'au nom du fait que "dura lex sed lex", la critique devienne quasiment impie quand bien même la lex est parfaitement outrancière et stupide...
Pour parler de la confiscation du véhicule, j'entends tout à fait le discours assez incontestable disant que nul n'est censé ignorer la loi et que le contrevenant s'expose à des sanctions légitimes (au sens premier du terme), connues et par voie de conséquence devant être assumées. A ce discours, j'opposerai plusieurs choses.
Assumer ne signifie pas pour autant se taire. La loi, pour légitime et régulière qu'elle soit peut néanmoins être tout à fait outrancière et inepte. Le faire remarquer ne doit pas susciter l'opprobre et des procès en rébellion criminelle. Pour certains une auto de 10 000€ est bien plus qu'un jouet, une auto du dimanche ou un banal traine cul remplaçable à l'envi, c'est tout simplement des années d'économies et un élément parfois incontournable de la vie professionnelle. En l'occurence, la confiscation automatique du véhicule au premier +50 m'apparait complètement démesurée puisque pouvant représenter une peine influençant une ou plusieurs vies pendant des années à mettre en regard d'une faute qui (heureusement) n'a dans l'immense majorité des cas aucune conséquence. Loin de moi l'idée de légitimer ces comportements et de nier leur dangerosité potentielle mais en replaçant les choses dans leur contexte, on se dit que d'autres délits aux conséquences AVEREES ne vont pas tardés à être moins sévèrement réprimés.
Par ailleurs, l'existence de lois au contenu fortement répressif conduit souvent soit à ne pas les appliquer, soit à les appliquer de manière disproportionnée. Les juges restent des hommes et tous n'ont pas toujours la mesure nécessaire à la délivrance d'un verdict équilibré et intelligent. L'appel existe certes mais mieux vaut parfois limiter les choses à la source. L'arsenal me parait déjà TRES complet et SUFFISANT. Il en est du code de la route comme de tous les autres domaines de la vie publique. On dérive gentiment vers une surveillance généralisée. Sauf à faire l'hypothèse de la perfection des individus, il devient évident qu'assortir cette surveillance d'une répression forte dont le caractère devient de plus en plus automatique (en contradiction d'ailleurs de plus en plus flagrante avec les principes de base de toute justice se réclamant démocratique à savoir l'individualisation des peines au regard des personnes et des circonstances) ne peut que conduire à l'excès voire l'autoritarisme. Je précise pour calmer tout de suite le jeu que je ne parle pas ici du code de la route mais d'un contexte plus général. En résumé, l'adage populaire voulant que "si on a rien à se reprocher...." me paraît de plus en plus dangereux et pour tout dire assez confondant de naïveté pour ne pas être méchant...
Pour revenir à la polémique, un +50, ça peut arriver, certes souvent en le sachant, mais pas forcément dans TOUS les cas et pas forcément non plus là où on l'imagine :
- une zone de travaux mal signalée ou à la limitation manifestement inadaptée (lorsque le chantier ne présente pas d'activité par exemple)
- une double voie dont la limitation évolue rapidement et plusieurs fois sur une distance courte (typiquement celui qui croit faire un +20 (qu'il n'est pas censé faire on est d'accord) sur une double voie à 110.....limitée à 70 voire moins comprendra certainement aisément pourquoi il doit acquitter une somme de plusieurs milliers d'euros parce qu'il s'est fait toper à +50)
- une limitation temporaire, mal signalée, inhabituelle et/ou surprenante
- une zone vraiment alakon (ceux qui travaillent à CDG me comprendront, plus encore ceux qui travaillent en piste qui peuvent réaliser l'exploit à........75 km/h et pas au pied des avions hein...)
Tout ça pour dire qu'AMHA, tout ça devient assez largement excessif, et qu'il conviendrait là comme ailleurs, de retrouver du bon sens et un équilibre de l'instant plutôt que de long terme (du laisser faire au tout répressif au laisser faire)...
Quant aux radars embarqués, pas grand chose à rajouter à ce qui a été dit plus haut...
C'est proprement ne servir à rien que n'etre utile à personne (Descartes)
Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots (Martin Luther King)
Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots (Martin Luther King)