Donc mon premier road trip en Mini il y a 2 semaines…
C’était un vrai test puisque jusqu’ici je n’avais fait que de courtes ballades d’une heure maxi, en plus de l’utiliser le week-end pour emmener les filles à la gym, aux anniversaires etc. …
Un peu de contexte :
L’idée était de faire la route seul de Bruxelles à Colmar. Mon pote en Giulia depuis Zurich et mon (meilleur) pote en AMC Pacer depuis Paris.
Finalement l’AMC n’était pas prête donc mon pote m’a rejoint à Bruxelles pour faire la route avec moi.
J’étais vraiment content de l’avoir avec moi. Surtout qu’on est tous les deux au bord du Burn Out et que ça nous ferait du bien de nous évader l’espace de 4 jours et de passer du temps ensemble.
La veille du départ j’étais vraiment fatigue physiquement et nerveusement et donc un peu appréhensif
…
Le lendemain matin tout cela s’était envole.
On voyait -enfin – le ciel, la Mini était resplendissante au soleil et j’étais avec mon meilleur pote (qui avait une Mini quand on était à la fac
?)
On a pris la décision des le départ de ne pas mettre nos roues sur l’autoroute.
Juste 5mn de Périf Bruxellois et on prend la N4, une nationale qui passe par Namur, les Ardennes puis le Luxembourg.
Sur cette route rectiligne, on apprécie d’emblée de confort de la MPI : elle est bien suspendue (cônes Dunlop neufs), bien insonorisée et dans ce contexte la 4eme surmultipliée permet de cruiser a 100km/h tout en profitant de la musique et de nos conversations. On a ressorti les CD de nos 20ans, quel plaisir.
Etape déjeuner au hasard du parcours au Luxembourg, resto italien très sympa. C’est un des trucs que je préfère en road trip : attendre d’avoir faim et choisir le resto au hasard sans faire de détour. Ça permet de vivre de façon éphémère le quotidien d’un bled dont on ne connaissait pas l’existence il y a encore une heure et qu’on ne reverrait jamais, je trouve ça romantique
?
Arrivé en Moselle française, c’est par endroits assez lugubre mais quand même de belles routes départementales désertes (nous avons faits la route le jeudi, ça aide)
On commence à découvrir les qualités dynamiques de la Mini : en allongeant la 2 et la 3 jusqu’à 5,500trs (ça ne sert à rien d’aller plus haut) ça avance plutôt pas mal dans une sonorité sympathique (la ligne complète RC40 aide bien). Parmi les bonnes surprises :
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Les grosses roues tant décriées (y compris par moi) permettent tout de même un excellent grip dans le rapide et les sensations sont funs
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Je trouve au final une position de conduite correcte sans mal de dos ou crampe à la cheville : ça c’est une vraie bonne nouvelle !
On arrive dans les Vosges (St Die).
Au passage : un grand merci a tous pour vos conseils avises (que j’ai suivi en partie) : St Marie aux Mines -> Ribeauvillé -> Riquewihr-> Colmar
Et là on s’est vraiment, vraiment bien marres
Peu de cyclistes, pas de camping-cars … on a pu pousser « la bête » dans ses retranchements.
Ce qui est super avec une Mini quasi stock c’est que tu te marres à l’amener a ses limites tout en restant a des allures raisonnables.
Au chapitre des bonnes surprises : ça freine très bien, la boite est bien guidée et rapide (double débrayage pour rentrer la 2 voire la 1 dans les épingles.
Mêmes dans le serre, les 13’’ ne gâchent finalement pas le plaisir (mais c’est clair que ça serait mieux en 12’’ et a fortiori en 10’’) mais les Yoko A539 sont bien adaptés aux performances de la voiture : grip conséquent sur le sec et sous virage prévisible si on abuse dans les épingles et sur le mouilles on cerne vite les limites et la voiture est super contrôlable
Seul défaut marquant : les sièges sans maintien font qu’on s’agrippe au volant … a certains moments j’ai l’impression d’être Bowser dans Mario Kart
S’en sont suivi 3 jours avec les potes qui me manquaient énormément depuis le début du Covid
J’ai fait le retour seul. J’étais désormais confiant dans la voiture (comportement, position de conduite et fiabilité) et j’ai donc encore une fois tout fait en Départementales et Nationales. Quel plaisir de prendre son temps. J’ai fait les 500km tranquillement en 10h.
An final la petite aura fait 1,000km sans problèmes : juste de petits soucis électriques déjà résolus par mon mécano a mon retour.
Je dois avouer que si j’étais très emballe par la Mini des mon achat en temps que projet et belle objet a posséder, j’etais moins convaincu par la conduite mais cette première aventure a changé la donne : je l’adore
Je suis également convaincu qu’avec les conditions de circulations modernes et la réalité répressive, un jouet qui te fait rigoler entre 60 et 130km/h est une bonne solution.
J’en ai bien débattu avec mon pote et avec mon mécano :
Perso je pense que modifier une MPI n’a pas beaucoup de sens : elle a les défauts de ses qualités :
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La polyvalence (véritable confort de suspension et auditif) se paye par une expérience un poil moins excitante quand on pousse dans le sinueux
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La 4eme longue permet de cruiser a allure autoroutière a 3000trs/mn mais est quasi inutilisable en conduite sportive (la 3 est nickel cela dit à condition de pousser la 2 à fond)
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L’injection permet une conduite totalement décontractée en ville avec d’excellentes reprises a bas régime et une progressivité quasi moderne en reprise mais évidemment ça n’a pas le coup de pied aux fesses ou le son d’un gros carbu a cornet
L’inverse est donc tout aussi vraie : une Mini a boite courte, carbu et allégée serait moins confortable sur grandes distances et moins polyvalente en ville. Il n’y a pas de tord et de vrai, seulement avoir les bonnes priorités personnelles
J’en conclus donc que la Mini MPI restera telle qu’elle est aujourd’hui et qu’on avisera selon les travaux à faire (par exemple si un jour il faut refaire la boite, on se posera la question d’un rapport final un poil plus court)
En parallèle, je m’amuse a brainstormer ma Mini fun idéale : ça ne coute rien de rêver
En attendant j’ai la satisfaction d’avoir une bien chouette MPI au garage qui attend sa prochaine aventure. Je pense que ça sera sortie en famille dans les Ardennes