10-22-2011, 12:18 PM
(Modification du message : 03-31-2013, 08:52 PM par chris_2002.)
Le véhicule :
Nevada, USA
Camaro SS 2011 équipé du V8 6.2L de le Corvette :
La trajet : USA côte Ouest
L'intérieur :
Sportif, éclairé de bleu et doté de nombreux gadgets (charge de batterie, température et pression de l'huile, et le température du liquide de boîte). De nuit (en fait géré par le capteur de luminosité), un trait bleu parcourt les portières, du plus bel effet !
Les compteurs circulaires sont très peu lisibles d'où l'intérêt du HUD, qui vous restitue la vitesse, la température extérieure, la rapport de boîte en manuel ou lors de la prise de contrôle en manuel, la direction (boussole !). Il vous affiche aussi la station de radio lorsqu'on en change ou lorsque la chanson change. Cet heads-up display me paraît maintenant absolument indispensable, on a toutes les informations dans le champ de vision.
La hauteur est de l'affichage est réglable.
Concernant l'espace intérieur, la hauteur est très limitée, les fenêtres sont de véritables meurtrières. Ce n'est pas gênant en soit, dans une sportive, c'est juste qu'il en découle de larges angles morts (contrôlez systématiquement en vision directe avant de déboîter en kick-down !).
Les assises en cuir (de qualité discutable) sont confortables et c'est bien l'essentiel.
Concernant la finition, je laisserai ça aux spécialistes du plastique moussé et de l'ajustement nano-guidé au laser. Moi je ne suis pas spécialiste. On dit souvent que la qualité américaine est mauvaise, mais je n'ai pas eu de bruit parasite, et la qualité de l'ensemble était très satisfaisante !
La radio par satellite Sirius; excellent ! Son de qualité CD partout sans interruption et sans pub !
Le moteur :
Et là je suis content de conduire une américaine... A une heure où on réduit la cylindrée, enlève des cylindres et réduit le plaisir en faisant exploser les coûts de développement et d'entretien... J'ai l'impression de profiter d'un des derniers bijoux du siècle dernier, un bloc qui est voué à la disparition dans les années qui nous approchent de la fin des réserves pétrolières. Les politiques écologiques mais aussi la réalité auront raison du plaisir de conduite.
En quelques chiffres : V8, 6.2L, 426 cv, couple : 570 nm
Premier démarrage :
Je rentre dans le véhicule et quelqu'un tape à la porte passager... quoi ? Ah oui, il faut appuyer 3 fois pour dévérouiller les 2 portes en même temps...
Bref, je mets le contact, et là ça commence à bipper... Après 10 secondes ça s'arrête enfin ! Faut s'habituer, c'est la Homeland sécurité à l'américaine.
Démarrage du moteur et là j'ai dit "wow", rien que le démarrage donne le sourire : une légère accélération associé à quelques discrètes déflagrations (!) ponctuent chacun de vos démarrages.
La voiture est imposante, difficile à prendre en main mais on s'y fait je vous l'assure très vite.
Conduite :
Les accélérations sont démoniaques, sur chaque rapport (sauf le 6ième conçu pour un usage autoroutier)... en un instant vous arrivez à 90 mph, et arriver à la bride n'est qu'une formalité (sur circuit bien sûr).
La boîte auto s'accomode très bien de tout type de conduite. C'était la première fois pour moi que j'avais l'occasion de conduire une boîte auto (exception faite de la F430 F1), grandement refroidi par les multiples commentaires négatifs à son sujet. Et une boîte auto US en plus, j'avais peur (seules les boîtes auto Hergestellt in Deutschland pourraient détroner une boîte manuelle, paraît-il)... Bref, j'ai la joie de vous apprendre qu'un boîte auto US peut être :
Le comportement est sain, l'amortissement est ferme mais on sent très bien la route. Après plusieurs milliers de km, je peux même dire que c'est confortable ! Le point noir de cette voiture est sans doute sa direction, lourde mais on s'y habitue, et surtout avec très peu de feedback (l'hydraulique me manque, arrêtez ces directions de merde !).
On prend facilement plaisir, j'ai adoré les passage sur la 17 mile drive, et la California 1 mais il faut pour une fois s'affranchir de l'automatisme. Sur ce genre de routes, c'est assez simple : mettre la boîte en manuel, puis tirez la première (qui est courte !) puis rester en seconde. Dès lors les accélérations sont instantannées (no turbo = no lag), pas de kick-down et quel pied ! L'échappement commence alors à s'échauffer et crache quelques déflagrations/pétardages assez impressionants ! Seule précaution, accélérer lorsque les roues sont alignées.
Les aides à la conduite sont déconnectables... et il ne faut pas :
En fait le bouton est accessible et situé un peu au devant de la boîte. Un mode dynamique peut être utilisé (intitulé Dynamic Stabilitrak).
Quelques accélérations, voiture ziguzaguant, V8 hurlant à 6000 rpm, pneumatiques criant au supplice m'ont toutefois convaincu de l'intérêt de ces aides...
Le freinage est impressionant, même sur les descentes des rues de SF ça freinait très fort !
Le couple du véhicule permettait d'atteindre des vitesses inavouables dans les montées de cette même ville... Ah Telegraph Hill... j'ai failli gratté le bas de caisse... arf. Par contre j'ai pas failli réveiller le quartier Nord de bonne-heure...
Ce moteur coupleux permet de dépasser n'importe quoi n'importe quand : même dans les montées montagneuses à 2000m, la boîte fait son kick-down, et vous partez... Si vous ne voulez pas de kick-down, changez simplement les rapports en D grâce au palettes au volant, vous reprenez ainsi contrôle pendant plusieurs secondes sur le mode auto. Utile par exemple pour avoir du frein moteur en descente ou pour anticiper un dépassement ou un démarrage express.
Autre détail sympa : l'aide au démarrage en côte, quelque soit la pente la voiture est bloquée après un arrêt et repart avec un coup de gaz. Très utile à SF.
Consommation :
Heu... 19,7mpg en mixte ce qui doit faire 12-13L en mixte. Beaucoup d'autoroutes à vitesse réglementaire (le plus souvent enfin vous voyez y'avait écrit "enforced by aircraft", ça dissuade ! non ? ) et de la ville.
Conclusion :
Une voiture qui a une âme ! Sa sonorité grandiose, ses déflagrations, son look d'enfer m'ont fait oublier les insipides productions européennes.
Les Porsche que j'ai conduites m'avaient quelque peu déçues par leur silence (c'est ça le bruit du flat 6 de légende ? ah bon ! ), leur rigueur, leur froideur technique me donnant l'impression de superbes pièces d'ingénierie... sans âme mais parfaites techniquement.
Les points négatifs concernent la direction, peu informative et le poids conséquent de la bête la rendant moins incisive qu'une Cayman par exemple.
Voiture à ne pas prendre en V6, ce serait une grave erreur. Quelques chevaux de plus auraient même été appréciables.
Et j'ai oublié autre chose : le micro-réservoir de 60 litres ! En ville ça vous fait une autonomie de 150 miles... Ca va sans doute nous aider à faire la transition avec l'électrique (ravitaillement toutes les 6 heures... )
NB : pour ceux qui ne connaîtraient pas, je vous poste quelques photos de :
1°) 17-mile drive : (superbe route côtière et forestière)
2°) California-1 : (route longeant la côte Ouest des USA, de SF à LA)
Sources photographiques :
La première et les 2 dernières ont été faites par mes soins
Les photos de l'intérieur sont issues de Google Image
Une petite citation en guise d'ouverture :
"I just can't help thinking, that thanks to all sorts of things : the environment, the economy, the problems in the middle east, the relentless war on speed, cars like these will be soon consigned to the history books. [...] What I'm driving here is an ending."
J. Clarkson
Nevada, USA
Camaro SS 2011 équipé du V8 6.2L de le Corvette :
- Heads-up display
- Jantes 20 pouces sur pneumatiques P2ero Pirelli
- Toît ouvrant
- Intérieur cuir + sièges chauffants
- Radio satellitaire Sirius
- 4 disques pincés par des étriers Brembos
- Audio Boston Acoustics
La trajet : USA côte Ouest
L'intérieur :
Sportif, éclairé de bleu et doté de nombreux gadgets (charge de batterie, température et pression de l'huile, et le température du liquide de boîte). De nuit (en fait géré par le capteur de luminosité), un trait bleu parcourt les portières, du plus bel effet !
Les compteurs circulaires sont très peu lisibles d'où l'intérêt du HUD, qui vous restitue la vitesse, la température extérieure, la rapport de boîte en manuel ou lors de la prise de contrôle en manuel, la direction (boussole !). Il vous affiche aussi la station de radio lorsqu'on en change ou lorsque la chanson change. Cet heads-up display me paraît maintenant absolument indispensable, on a toutes les informations dans le champ de vision.
La hauteur est de l'affichage est réglable.
Concernant l'espace intérieur, la hauteur est très limitée, les fenêtres sont de véritables meurtrières. Ce n'est pas gênant en soit, dans une sportive, c'est juste qu'il en découle de larges angles morts (contrôlez systématiquement en vision directe avant de déboîter en kick-down !).
Les assises en cuir (de qualité discutable) sont confortables et c'est bien l'essentiel.
Concernant la finition, je laisserai ça aux spécialistes du plastique moussé et de l'ajustement nano-guidé au laser. Moi je ne suis pas spécialiste. On dit souvent que la qualité américaine est mauvaise, mais je n'ai pas eu de bruit parasite, et la qualité de l'ensemble était très satisfaisante !
La radio par satellite Sirius; excellent ! Son de qualité CD partout sans interruption et sans pub !
Le moteur :
Et là je suis content de conduire une américaine... A une heure où on réduit la cylindrée, enlève des cylindres et réduit le plaisir en faisant exploser les coûts de développement et d'entretien... J'ai l'impression de profiter d'un des derniers bijoux du siècle dernier, un bloc qui est voué à la disparition dans les années qui nous approchent de la fin des réserves pétrolières. Les politiques écologiques mais aussi la réalité auront raison du plaisir de conduite.
En quelques chiffres : V8, 6.2L, 426 cv, couple : 570 nm
Premier démarrage :
Je rentre dans le véhicule et quelqu'un tape à la porte passager... quoi ? Ah oui, il faut appuyer 3 fois pour dévérouiller les 2 portes en même temps...
Bref, je mets le contact, et là ça commence à bipper... Après 10 secondes ça s'arrête enfin ! Faut s'habituer, c'est la Homeland sécurité à l'américaine.
Démarrage du moteur et là j'ai dit "wow", rien que le démarrage donne le sourire : une légère accélération associé à quelques discrètes déflagrations (!) ponctuent chacun de vos démarrages.
La voiture est imposante, difficile à prendre en main mais on s'y fait je vous l'assure très vite.
Conduite :
Les accélérations sont démoniaques, sur chaque rapport (sauf le 6ième conçu pour un usage autoroutier)... en un instant vous arrivez à 90 mph, et arriver à la bride n'est qu'une formalité (sur circuit bien sûr).
La boîte auto s'accomode très bien de tout type de conduite. C'était la première fois pour moi que j'avais l'occasion de conduire une boîte auto (exception faite de la F430 F1), grandement refroidi par les multiples commentaires négatifs à son sujet. Et une boîte auto US en plus, j'avais peur (seules les boîtes auto Hergestellt in Deutschland pourraient détroner une boîte manuelle, paraît-il)... Bref, j'ai la joie de vous apprendre qu'un boîte auto US peut être :
- rapide
- agréable
- dénuée d'accoups
- intelligente (oui oui !)
- et dotée d'un mode manuel lorsque l'on s'estime plus intelligent
Le comportement est sain, l'amortissement est ferme mais on sent très bien la route. Après plusieurs milliers de km, je peux même dire que c'est confortable ! Le point noir de cette voiture est sans doute sa direction, lourde mais on s'y habitue, et surtout avec très peu de feedback (l'hydraulique me manque, arrêtez ces directions de merde !).
On prend facilement plaisir, j'ai adoré les passage sur la 17 mile drive, et la California 1 mais il faut pour une fois s'affranchir de l'automatisme. Sur ce genre de routes, c'est assez simple : mettre la boîte en manuel, puis tirez la première (qui est courte !) puis rester en seconde. Dès lors les accélérations sont instantannées (no turbo = no lag), pas de kick-down et quel pied ! L'échappement commence alors à s'échauffer et crache quelques déflagrations/pétardages assez impressionants ! Seule précaution, accélérer lorsque les roues sont alignées.
Les aides à la conduite sont déconnectables... et il ne faut pas :
- chercher sous le volant
- appuyer 5 secondes 3 fois sur un bouton
- cliquer sur "yes" quand on vous demande "warranty void if ESP deconnected"
En fait le bouton est accessible et situé un peu au devant de la boîte. Un mode dynamique peut être utilisé (intitulé Dynamic Stabilitrak).
Quelques accélérations, voiture ziguzaguant, V8 hurlant à 6000 rpm, pneumatiques criant au supplice m'ont toutefois convaincu de l'intérêt de ces aides...
Le freinage est impressionant, même sur les descentes des rues de SF ça freinait très fort !
Le couple du véhicule permettait d'atteindre des vitesses inavouables dans les montées de cette même ville... Ah Telegraph Hill... j'ai failli gratté le bas de caisse... arf. Par contre j'ai pas failli réveiller le quartier Nord de bonne-heure...
Ce moteur coupleux permet de dépasser n'importe quoi n'importe quand : même dans les montées montagneuses à 2000m, la boîte fait son kick-down, et vous partez... Si vous ne voulez pas de kick-down, changez simplement les rapports en D grâce au palettes au volant, vous reprenez ainsi contrôle pendant plusieurs secondes sur le mode auto. Utile par exemple pour avoir du frein moteur en descente ou pour anticiper un dépassement ou un démarrage express.
Autre détail sympa : l'aide au démarrage en côte, quelque soit la pente la voiture est bloquée après un arrêt et repart avec un coup de gaz. Très utile à SF.
Consommation :
Heu... 19,7mpg en mixte ce qui doit faire 12-13L en mixte. Beaucoup d'autoroutes à vitesse réglementaire (le plus souvent enfin vous voyez y'avait écrit "enforced by aircraft", ça dissuade ! non ? ) et de la ville.
Conclusion :
Une voiture qui a une âme ! Sa sonorité grandiose, ses déflagrations, son look d'enfer m'ont fait oublier les insipides productions européennes.
Les Porsche que j'ai conduites m'avaient quelque peu déçues par leur silence (c'est ça le bruit du flat 6 de légende ? ah bon ! ), leur rigueur, leur froideur technique me donnant l'impression de superbes pièces d'ingénierie... sans âme mais parfaites techniquement.
Les points négatifs concernent la direction, peu informative et le poids conséquent de la bête la rendant moins incisive qu'une Cayman par exemple.
Voiture à ne pas prendre en V6, ce serait une grave erreur. Quelques chevaux de plus auraient même été appréciables.
Et j'ai oublié autre chose : le micro-réservoir de 60 litres ! En ville ça vous fait une autonomie de 150 miles... Ca va sans doute nous aider à faire la transition avec l'électrique (ravitaillement toutes les 6 heures... )
NB : pour ceux qui ne connaîtraient pas, je vous poste quelques photos de :
1°) 17-mile drive : (superbe route côtière et forestière)
2°) California-1 : (route longeant la côte Ouest des USA, de SF à LA)
Sources photographiques :
La première et les 2 dernières ont été faites par mes soins
Les photos de l'intérieur sont issues de Google Image
Une petite citation en guise d'ouverture :
"I just can't help thinking, that thanks to all sorts of things : the environment, the economy, the problems in the middle east, the relentless war on speed, cars like these will be soon consigned to the history books. [...] What I'm driving here is an ending."
J. Clarkson