10 Jours En Classe A 180 Cdi
#1
Le mois d’Août, son soleil, ses plages et enfin les vacances….
Les miennes m’ont permis d’accéder au mythe Mercedes par la petite porte, avec une Classe A 180 cdi finition Elegance, avec laquelle j’ai fait près de 1000 km de routes diverses et souvent cabossées. Cela méritait bien un essai, voir un comparatif avec le véhicule familiale, une Modus 1.5 dci 105 ch, comparable dans le concept et les performances, en version Luxe Privilège. J’en voie déjà qui rigole au fond de la classe, mais je ne désespère pas d’en convaincre quelques uns sur la beauté intérieur de la dite Modus…

Pour ceux qui ne seraient pas sorti de chez eux depuis une petite dizaine d’année, la Classe A est le monospace urbain de chez Mercedes. La voiture essayée fait partie de la seconde génération. Elle est équipée d’un 2 litres Diesel de 109 ch, qui représente le milieu de gamme de la Classe A en mazout, à coté du 90 ch et du 140 ch.

Extérieur
La ligne est plutôt réussie, et dans un élan d’allégresse dopé au rosé, on pourrait même la trouver jolie. Ce n’est pas un mince compliment, vu la taille et la hauteur de la voiture. Elle plait en tout cas apparemment aux femmes, ce qui peut être utile à la sortie du Maccumba. La mienne était noire, équipé de jolies jantes alu en 16, ce qui améliore encore les choses, en augmentant l’agressivité de la bête. Par contre, la garde au sol est vraiment faible, et on touche relativement souvent sur des chemins ou des routes bombées. C’est lassant…
On va pas revenir sur la ligne de la Modus, c’est original a défaut d’être beau. Mais, en étant un poil honnête, la Mercedes est largement devant. La Modus a pour elle des dimensions plus faibles, notamment en longueur, ce qui justifie le qualificatif urbain.

Intérieur
On le sait depuis le début des années 70, les allemands aiment le noir pour leur intérieur. On ne change pas une équipe qui gagne, et donc, tout est noir dans la Classe A. C’est un peu amélioré par des touches de chromes sur le tableau de bord et autours de la commande de boite. Tout cela est un peu triste, mais cela fait sérieux et cossu, aidé en cela par un dessin de planche de bord classique. La bonne nouvelle, c’est l’espace intérieur. Il y a de place pour 4, voir 5, avec un vrai coffre, relativement logeable, bien que tout en hauteur. Le chapitre finition est bien fourni aussi, avec de beaux ajustements et des matières flatteuses. Bref, en résumé, c’est Allemand.
En face, la Modus revendique haut et fort ses origines françaises. L’intérieur est « design », avec des matières claires qui illuminent l’espace. Les ajustements sont nettement moins soignés, avec un capot de boite à fusible qui refuse désespérément de se fermer. L’espace est plus faible, les dimensions extérieures se retrouvant à l’intérieur. Il faut jouer avec la banquette coulissante pour pouvoir concurrencer le volume du coffre de la Mercedes. Dans ce cas, l’espace aux jambes à l’arrière devient vraiment compté pour des adultes. Au niveau du tableau de bord, le choix du tout numérique au centre sur la Renault permet sans doute de belles économies, mais je reste attaché aux bons vieux compteurs de l’Allemande.

Moteur / boite
C’est le point fort de la Mercedes. Le moteur est un 2L qui présente une grande souplesse, acceptant les bas régimes sans à-coups, ni mollesse. Cà reprend à tout les étages et ensuite ça monte ! Il accepte les montées en régime sans faiblir, jusqu’à 4500 tr/min. La boite est à 6 vitesses. Il n’y a pas grand-chose à dire, la précision et les verrouillages étant moyen. La conso sur 1000 km se situe à 5.8 L/100 km selon l’ordinateur de bord. Le bruit est par contre une faiblesse, le moteur étant assez présent dans l’habitacle.
La Modus a une cylindrée plus faible, ce qui peut expliquer le manque de souplesse de son moteur. En dessous de 1500 tr/min, il ne se passe pas grand-chose, et il faut rétrograder pour relancer la bête. Au-delà, le moteur prend bien les tours, dans un silence que l’on à pas sur l’Allemande. La conso se situe à 5.1 L/100 km, sur des parcours comparables. La boite est elle aussi à 6 vitesses, précise, avec des verrouillages fermes.

Dynamique
Le confort est plutôt ferme sur la classe A en roulage, ce qui se traduit par un roulis relativement faible en virage. Le comportement est sur, et proche d’une berline, malgré une direction floue quand la vitesse augmente, qui gâche le tableau. On retrouve l’assistance importante des directions électriques en parking et en ville, ce qui est vraiment sympa. Par contre, le bruit de roulement est relativement important quelque soit la vitesse.
La Modus, elle, à un confort « souple », qui se traduit par un roulis important, mais un confort supérieur. La direction est pourrie, mais par contre l’insonorisation est vraiment bonne.

Equipements / Prix
La Classe A fait payer très cher ces charmes avec un tarif autours de 25 k€ pour le modèle essayé. L’équipement est dans les standards, avec un ESP, une clim. manuelle, des jantes alu, un auto radio CD, 4 VE, et des anti brouillards. Pas de régulateur, pas d’essuie glace auto, de banquettes glissante, de clim. auto comme sur la Modus (21 k€).

Conclusion
La Classe A est une bonne auto, mais il y a des lacunes d’équipements, et le confort est limité, même si il est a des années lumières de la 1ere version. En tapant dans les options, on doit pouvoir améliorer les choses, mais à quel prix ?
Par rapport à une Modus, c’est une offre intéressante pour une famille avec un véhicule unique (espace, moteur puissant…), alors que la Modus se destine plutôt à un second véhicule, dû à son coffre limité.

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